charlie oswald ◈
premier amourcharlie et crash, ça a commencé d'une manière assez étrange. il lui tapait sur les nerfs. il était trop maladroit pour savoir comment l'aborder. beaucoup de sarcasme, de prise de tête etc. et puis, ils se sont rendus compte qu'ils étaient un peu sur la même longueur d'ondes. sauf qu'être en couple, ça leur faisait trop peur alors ils ont choisit l'option sans prise de tête. au final, cette relation "sexfriend" c'était pas trop mauvais sauf qu'ils sont tombés amoureux mais malheureusement, il a préféré partir à la fac de ny. elle, elle est restée en californie. ça fait dix ans qu'ils ne se sont pas vus ni parlés. crash est de retour en californie, notamment pour le boulot. mais par la même occasion, il va essayer de recontacter charlie et de rattraper le temps perdu. parce qu'il ne l'a jamais oubliée.
voilà les anecdotes de ma fiche, bonne lecture "euh toi, la brune là?" j'me retourne, perplexe.
"ouais, toi!" qu'est ce qu'il me veut cet abruti? je soupire et je roule les yeux avant de me retourner à nouveau, dire d'en revenir à ce que je faisais. quand soudain, l'abruti qui m'a interrompu vient s'installer à mes côtés.
"si je t'ai appelée c'est que j'voulais te parler, t'es impolie." je pose mon bic, je regarde le brun assit à côté de moi.
"cool. et si je t'ai pas répondu c'est que j'avais mieux à faire." je m'en fous éperdument. de lui, de ce qu'il a à me dire. ça a toujours été ainsi, je me fiche généralement pas mal de ce que les autres ont à me raconter. du coup, après l'avoir regardé vite fait, je me concentre de nouveau sur ce que j'étais entrain de faire. et c'est ainsi qu'il a finit par s'en aller, m'adressant un banal
"pff, connasse" au passage. je lui ai présenté mon majeur et puis, j'ai plus entendu parler de lui. du moins, pour la journée. ce n'est que le lendemain matin qu'il est revenu m'adresser la parole. j'étais posée sur un banc, je venais d'arriver au lycée, il n'y avait personne. j'en avais donc profité pour m'installer et pour écouter le calme qu'offrait un lycée sans ses lycéens. mais évidemment, quelque chose - plutôt quelqu'un, est venu perturber ce calme reposant. il s'est assis à côté de moi, il a croisé ses jambes et il a posé ses bras de manière détendue sur la table du dit-banc.
"tu apprendras que, quand quelqu'un décide de t'adresser la parole, le mieux c'est de lui répondre." sérieusement? il a pas encore digéré là?
"qu'est ce que tu veux le nouveau? t'en as pas marre, non?" je l'ai regardé. pour la première fois. et ses magnifique yeux bruns ont directement attiré mon attention. pourtant, je m'en foutais, toujours, autant que la veille. mais il avait de beaux yeux. et même si ils n'étaient pas bleus, j'aurais pu me noyer dedans sans aucun problème.
"comme tu l'as souligné, j'suis nouveau. bravo, toi t'as l'air intelligente. et puis, il paraît que j'ai besoin qu'on me fasse visiter l'école. alors j'voulais te demander si tu avais quinze pauvre minutes à accorder à un petit nouveau comme moi. mais apparemment t'as mieux à faire." bon, d'accord, j'y étais peut-être allée un peu fort en l'envoyant sur les roses. mais bon, il a pas non plus été très agréable, surtout comme il m'a interceptée. "et toi, là, ouais la brune". bon ça donne pas envie.
"pas besoin d'être einstein pour voir que t'es seul et paumé." j'ai rétorqué de manière froide. limite inhumaine.
"oh, wow, tu connais einstein, je pensais que les nanas comme toi ça ne connaissait que le rouge à lèvres et le vernis à ongles." que abruti celui là.
"continue ainsi et tu seras seul jusqu'à la fin de l'année." j'ai soupiré, je me suis levée, j'ai attrapé mon sac et je suis partie. non mais pour qui il s'est pris ce con, sérieusement?
deux semaines et des poussières plus tard. tranquillement posée à la bibliothèque. je me lève pour remettre le livre que j'avais commencé à parcourir (pour les besoins d'un devoir, pas pour le plaisir. je monte à l'étage, je repose le livre que j'avais à son endroit habituel lorsque quelqu'un arrive et s'adresse à moi.
"je ne l'aurais jamais cru: charlotte oswald sait lire. c'est tellement impressionnant!" c'est pas vrai. il pose sa main sur l'étagère et s'y appuie. je me retourne et je me retrouve face à lui. je pensais qu'il m'avait oublié, j'aurais déjà limite crié victoire.
"oh, t'es encore là toi! je pensais qu'ils allaient te renvoyer dans ta campagne, en compagnie de tes bouseux d'amis!" j'affiche un léger petit sourire, quoi que légèrement provocant et je tente d'avancer lorsque, de son second bras, il m'arrête et me repousse vers l'étagère.
"pour qui tu t'es pris?" je soupire, je commence à avancer et je le pousse au passage, j'en profite même pour attraper le livre qui m'intéresse. et je redescend, tranquillement. je m'installe à ma table et je reprend ma lecture, mes notes etc. sauf qu'en fait, j'ai pas trop eu le temps.
"c'est tout ce que t'as en stock, princesse?" je pose mon livre et je le regarde s'installer face à moi. je croise les bras et je me cale dans le fond de ma chaise. je le regarde avec un air de défi dans le regard. je m'attends au pire, mais bizarrement, ça commence à m'amuser.
"t'as pas mieux à faire que d'ennuyer quelqu'un qui essaie de bosser? quelqu'un qui voudrait bien rendre un devoir?" "bah, et alors princesse, t'as un problème? je te dérange peut-être?" et puis, finalement, je décide de me prendre au jeu. je me lève, je fais le tour de la table et je me retrouve à côté de lui. je me pose comme la table, toujours bras croisés et je le regarde en souriant.
"me déranger? mais enfin, jamais. j'adore être en compagnie d'abrutis dans ton genre." l'hypocrisie, ça me fait quand même. je me contente de le regarde en esquissant un petit sourire hautain.
"qu'est ce que quelqu'un comme toi fais ici? en compagnie d'une pimbêche qui ne connaît que les termes rouge à lèvres et vernis? de toutes les filles que tu pourrais avoir tu me cours après? wow, j'en suis carrément honorée." je le regarde, toujours entrain de sourire. et il se lève, il me fait face et commence à s'avancer vers moi. ce qui fait que je me redresse un peu, et il se retrouve limite collé à moi. les yeux dans les yeux. il veut quoi? sérieusement? je suis larguée là. les secondes passent, elles s'éternisent.
"j'aime quand tu t'énerves, c'est très sexy." il me fait un petit sourire et moi, je suis un petit peu bloquée. et là, sans trop que je m'y attende (bon, d'accord, je mens), il m'attire vers lui et il m'embrasse. ainsi, tranquillement, en plein milieu de la bibliothèque. et puis, sans plus rien dire, il s'en va.
et c'est ainsi qu'on a commencé à se voir. coucher ensemble quand on s'ennuie. avant les cours, après les cours et parfois même pendant les cours. ça a duré environ un an, c'était tout sauf sérieux. agés de seize et dix-sept ans, on se rendait bien compte qu'on ne connaissait absolument rien de l'amour.
"tu veux qu'on fasse quoi? on continue ainsi? j'veux dire, l'année prochaine j'vais aller à la fac et toi tu seras en terminale. ça va être compliqué de se voir quand on veut avec les cours." j'ai soupiré sur le moment, je me souviendrais toujours de l'endroit exacte et du moment exacte où il m'a dit ça. on était dans les salon, mes parents n'étaient pas là (comme d'habitude en fait) et il a émit l'hypothèse qu'on devrait arrêter de se voir.
"j'en sais rien. et une relation, ça va tout compliquer." j'ai levé les yeux au ciel et j'me suis laissée tomber dans le canapé.
"en plus t'as choisis d'aller à la fac de l'autre côté du pays. mais bon, tu devrais en rencontrer plein, des nanas comme moi." j'ai attrapé l'oreiller qui se trouvait en dessous de ma tête pour y enfuir ma tête. je n'aimais pas ce genre de conversations. il restait quelques semaines avant les vacances d'été, avant qu'il ne parte et que moi, je ne reste ici. alors on a bêtement choisit de s'ignorer. ça faisait moins mal que d'avoir à se dire au revoir. et puis, le jour tant redouté est arrivé. c'était sa remise de diplôme. et j'ai pas été capable de rester chez moi, j'ai préféré y aller, le voir au moins une dernière fois.
"charlie, t'es venue..." à croire qu'il ne s'y attendait pas. et moi non plus. il m'a attrapé par le poignet, il m'a tirée vers lui et il m'a prise dans ses bras. je crois que c'est à ce moment là que je me suis rendue compte que j'étais amoureuse. c'est bête, trop bête. mais c'était ainsi, je pouvais pas m'en empêcher.
"je suis content que tu sois là." on s'est séparés, il m'a attrapé par la main et on est allés se balader. main dans la main, comme des amoureux. sauf qu'on était tout mais pas un couple.
"tu sais, new york c'est pas si loin, tu peux venir me voir de temps en temps!" il avait ce je-ne-sais-quoi dans la voix, ce ton que je n'avais jamais entendu auparavant. toujours très sarcastiques l'un avec l'autre, j'étais pas habituée à ce qu'il tienne ce genre de propos. ou du moins qu'il le fasse avec autant de sérieux. l'espace d'un instant, mon cœur c'était arrêté de battre.
"sûrement oui..." j'étais hésitante. j'en avais envie mais est-ce que ça en vaudrait la peine? à l'instant où il allait débarquer là bas, il allait probablement se mettre à la recherche d'une nouvelle conquête et j'avais pas envie de me faire mal en espérant qu'un jour, notre histoire donnerait quelque chose de sérieux. alors on est restés là, en silence.
"à quel heure tu pars?" il avait déjà réservé son vol quelques mois à l'avance, pour le jour de la remise de diplôme. chose que j'avais mal prise, me demandant si je comptais pour lui ou si il avait décidé de partir aussi tôt pour me zapper rapidement.
"à vingt-et-une heure." je l'ai regardé, quelques secondes. et puis je suis partie. c'était trop difficile. ce jour là, il a essayé de me contacter durant des heures. et finalement, j'avais cédé. je suis partie à l'aéroport, au moins pour lui dire au revoir une dernière fois.
"cameron..." j'ai crié son nom, de toutes mes forces, pour qu'il se retourne. et c'est ce qu'il a fait. et là, j'ai couru. comme dans les films, j'ai couru et je me suis jetée dans ses bras.
"charlie..." il a murmuré mon nom une fois que j'étais dans ses bras. il a passé sa main dans mes cheveux. et là, il a attrapé mon visage entre ses mains, et j'ai su que c'était le moment des adieux.
"tu avais tord, je trouverais jamais une fille comme toi là bas, elles vont toutes me paraître nulle. avec qui je vais me disputer pour des conneries?" et évidemment j'ai commencé à pleurer.
"reste, s'il te plaît." mais il était trop tard. il m'a embrassé et il m'a dit
"je t'aime charlotte oswald!"[/color] et il est parti. je suis restée là, des heures, à pleurer. et je ne l'ai jamais revu!